Les femmes pilotes en première ligne
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femmes pilotes aux commandes de Yak

Leur arrivée ne fut pas spécialement appréciée des hommes. Ceux-ci les considéraient comme ayant une valeur militaire et une combativité nettement inférieures aux leurs et plusieurs chefs de patrouille se montrèrent réticents à confier leur protection à une femme. En outre, certaines se singularisaient en effectuant de manière systématique des tonneaux au-dessus du terrain à chacune de leur victoire, ce qui était formellement interdit par le règlement. Les Soviétiques, qui privilégiaient l'esprit d'équipe, voyaient d'un mauvais oeil ces actions relevant d'un individualisme mal considéré par le régime.
Les Soviétiques pratiquaient l'égalité des sexes d'une manière très formelle. Les femmes reçurent des uniformes masculins (y compris les bottes), avec l'interdiction d'y apporter la moindre retouche. Plusieurs furent mises aux arrêts pour avoir raccourci les manches ou les jambes de pantalon de leur uniforme. Bien évidemment, le rouge à lèvres et le parfum étaient totalement interdits et leur utilisation était passible de forteresse.
De leur côté, les femmes appartenant au personnel technique devaient soulever les mêmes charges que les hommes, avec un rendement identique. Si la tâche dépassait leurs capacités physiques, elles risquaient d'être accusées de sabotage...
Si les femmes pilotes démontrèrent rapidement leur pugnacité au combat et leur technicité aux commandes de leur Yak, le sentiment qu'elles inspirèrent alors à leurs équipiers mâles fut un mélange de respect et de misogynie aggravée par leurs succès. Les récompenses et les promotions furent généralement longues à venir.

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